Toute une histoire...
L'Abbaye Notre-Dame de Saint-Remy est une abbaye cistercienne fondée en 1230, par le seigneur de Rochefort, Gilles de Walcourt, et son épouse Héluit de Faing, grands protecteurs des églises. Unique monastère sur le sol de la Famenne, elle fut d'abord occupée par des moniales. En 1464, en raison des difficultés du lieu et du climat trop rude, cette communauté fut remplacée par des moines cisterciens, venus de Félipré près de Givet. En 1650, l'abbaye fut pillée et dévastée par les troupes lorraines, au service de l'Autriche. L'église et les bâtiments claustraux furent abattus à la révolution française et, en 1797, les biens du monastère furent confisqués. Un siècle plus tard des moines trappistes récupérèrent le site, qui fut élevé à la dignité abbatiale en 1912. Les archives font état d'une activité brassicole en 1595. Jadis, l'orge et le houblon étaient cultivés sur place. La Rochefort (6, 8 et 10°) est la plus alcoolisée des 10 bières trappistes. Sa spécificité est, avant tout, la qualité de l'eau de source de l'abbaye (la source de Tridaine) et la levure spéciale, cultivée au sein du monastère.
L'abbaye n'est pas ouverte au public, mais la trappiste se déguste partout en ville !
Bières trappistes !
L'abbaye produit quatre bières trappistes :
Saviez-vous que ?
La Trappiste de Rochefort est la plus alcoolisée des onze bières trappistes au monde! Parmi ces dernières, 6 sont belges : Achel, Chimay, Orval, Rochefort, Westmalle, Westvleteren, Engelszell (Autriche), La Trappe et Zundert (Pays-Bas), Spencer (Etats-Unis) et Tre Fontane (Italie).
Et le marbre rose de Saint-Remy ?
Abondamment présents dans le sous-sol de la Wallonie, les marbres - matériaux calcaires pouvant facilement prendre un beau poli - sont de deux types : les noirs unis (à l'aspect plus métallique et qui furent utilisés dès le Moyen-âge) et les rouges veinés (« jaspés » disait-on). Le bleu « Saint-Remy » est un de ces marbres jaspés, de couleur rose variable avec des plages de gris bleuté et des veines plus claires.
Il est probable que le début de l'exploitation de ce marbre soit postérieur au milieu du 16e siècle. Les blocs étaient extraits de la carrière relevant de l'abbaye, équarris sur place (certaines petites pièces devaient certainement être travaillées in situ), chargés sur des chariots et laborieusement transportés. Namur, Dinant et leur port fluvial étaient des étapes privilégiées dans cet acheminement. Les plus belles réalisations en marbre de Saint-Remy sont incontestablement celles du 18ème siècle.
Accès :
L'accès à l'abbaye et à la carrière est interdit, l'accès à l'église lors des offices est toutefois permis. Jours et heures des offices :