A flanc de route, entre Humain et Aye, s'ouvre la carrière Saint-Martin, ancienne carrière de marbre gris et rouge exploitée durant le 18e s. Le site est empli de mystères et chargé du témoignage tangible des activités humaines qui s'y déroulèrent (propriété privée).
L'exploitation de la carrière débuta entre 1732 et 1735, à l'emplacement d'une l'église détruite. François Debouge, grand marbrier namurois, s'y intéressa un moment au 18e s. mais ne concrétisa pas de projet. En effet, ce marbre ne put concurrencer celui de Saint-Remy et la carrière fut abandonnée. En 1838, elle fut achetée par un nommé Dupont de Dinant. Après la Seconde Guerre mondiale, la carrière retrouva une éphémère période de prospérité, jusqu'en 1980.
Le marbre Saint-Martin est clair (de couleur grise) et sec, plus pâle que le Saint-Remy, avec parfois des petites quantités de byzantin aux taches noirâtres et aux dessins de petits polypiers. La présence du marbre à cet endroit devait être connue depuis longtemps, étant donné que les fondations de l'ancienne église étaient creusées dans une pierre rougeâtre.
Pour rappel, il n'existe pas de marbre au sens géologique du mot en Belgique (à savoir, un calcaire métamorphique, comme le marbre de Carrare notamment). L'appellation « marbre » est appliquée, dans notre pays, à toute roche susceptible de prendre un beau poli. Il s'agit ici d'un récif calcaire (monticules micritiques, constitués de calcaire massif biohermal, de la Formations de Neuville d'âge frasnien supérieur).